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samedi 8 mai 2010

[Le retour du Samedi.]

Il est des jours où la nostalgie vous prend, et où l'on fouille dans ses souvenirs, ou dans son ordinateur pour la génération technologie que l'on est. On retrouve des vieux textes écrits à l'adolescence, et cela fait rire à présent.

Plus d'un an maintenant que je n'ai pas écrit ici. Au préalable je me suis faite une relecture complète de ce livre que je m'étais arrêtée d'écrire. Aujourd'hui j'ai l'impression d'avoir régressé par rapport aux jolies choses que j'étais capable d'écrire.

Nous sommes le 8 mai 2010, j'ai fêté mes 19 ans il y a 6 mois, et nos 31 mois hier avec Doudou qui est en pleine période d'examen.
Je suis toujours à la fac, en deuxième année, et les partiels arrivent bientôt.
En relisant les textes, cela m'a rappelé à quel point j'étais angoissée de ne pas savoir quoi faire après le bac. Aujourd'hui je sème mes cailloux, et je vais sur un chemin nouveau que j'ai choisi.

Il n'y a pas grand chose qui a changé dans ma vie, à part peut être que j'ai muri. Pourtant j'ai régressé. Contradiction quand tu nous tiens.

La vie ne m'a pas retiré le goût des mots.

Aujourd'hui je fête mon grand retour, parce que j'envie mon talent d'autrefois.


Ecrits en 2006 et/ou 2007 :

Suis-je faite pour tout "ça" ?!

Il y a des questions qui demeurent sans réponses,
Le monde tourne en rond, et moi je marche droit devant,
Les équations ont des inconnues,
Le monde tourne en rond, et moi je marche droit devant,
Les forces font que les gens s'aiment et se détestent,
Le monde tourne en rond, et moi je marche droit devant,
Les fleurs meurent, les arbres aussi, et tous les bleus s'en foutent autant que les verts
Le monde tourne en rond, et moi je marche droit devant,
Certains ont envie de bizzareries, mais n'y a-t-il pas plus étrange que ce qu'il y a autour de nous ?
Le monde tourne en rond, et moi je marche droit devant,
On est tous des moutons, mais personne veut y croire,
Le monde tourne en rond, et moi je marche droit devant,
On est tous différents, mais autrement dit personne ne l'est,
Le monde tourne en rond, et moi je marche droit devant,
On peut être seuls tous les deux, mais est-ce logique de dire qu'on est seuls à Deux ?
Le monde tourne en rond, et moi je marche droit devant,
Les gens ont inventé des choses, et maintenant ça détruit le monde, mais on est heureux comme ça,
Le monde tourne en rond, et moi je marche droit devant,
On va tous mourir, mais moi je serais dans ses bras,
Le monde tourne en rond, et moi je marche droit devant,
Les gens ont soif de Pouvoir, mais le pouvoir d'aimer, vous connaissez ?
Le monde tourne en rond, et moi je marche droit devant,
Mon coeur fait "boum boum" et me propulse loin là bas, près de lui,
Le monde tourne en rond, et moi je marche droit devant,
Car oui, il existe un Monde où les anges asiatiques existent, et même que je suis le sien.
Le monde tourne en rond, et moi je marche droit devant,
Il y a certaines choses que les choses elles-mêmes ne peuvent pas expliquer.
Le monde tourne en rond, et moi je marche droit devant,

Le flou me va si bien.


MEMORIES, REGRETS AND ANOTHER SYMPHONY, THE BEATING OF MY HEART.

Il y a des jours comme ça où t'aimerais faire marche arrière, juste une fois, pour voir. Se replonger dans le passé, avoir le pouvoir de changer les choses, oublier parfois.

Ce genre de chose c'est dangereux, tu vois. Tu peux regretter, tout, ou presque. A ce moment là t'aimerais être un artiste, prendre une gomme magique, effacer et tout redessiner, réécrire l'histoire, comme on écrit un roman, sauf que t'en sauras jamais la fin avant qu'elle n'arrive d'elle-même.

Mais le problème, c'est que ce genre de chose n'existe pas. Il ne te reste plus qu'à te torturer l'esprit et faire marcher ton imagination puis devenir musicien, avec des "si", et transformer tous les bémols pour faire de ta vie une symphonie harmonieuse.

Tu deviens alors à la fois chef d'orchestre et compositeur, dirigeant le temps, mélangeant les domaines, corrigeant toutes les fausses notes, même si elles sont nécessaires à l'oeuvre.

Et en y réfléchissant de temps en temps, comme ça, tu te rends compte aussi à quel point l'oeuvre est énorme, et qu'essayer de l'écouter en plusieurs fois te coûterait autant de temps que celui de sa création.

Alors tu n'écoutes que les plus beaux morceaux, ceux qui en général laissent une impression d'inachèvement, dont on aimerait connaître la suite, mais elle n'existe pas. Comme si le temps aurait dû s'arrêter de courir à ce moment là. Quelque chose qui laisse un goût amer.

Quelque chose qu'on regrette, ne pas avoir su, justement, arrêter le temps, pour avoir le temps de comprendre, et passer au prochain morceau, sans faire de pause, comme un enchaînement incontrôlable d'exercices que l'on aimerait briser pour souffler un peu, juste une fois. Arrêter le métronome qui bat au rythme de ses pulsations cardiaques. Avoir un entracte, ou plus.

Un entracte, comme ce soir, avoir le temps de repenser au début parfois, s'isoler du présent, et fouiller dans les souvenirs des bonheurs connus seulement de nous-même. Ouvrir notre mémoire et y lire ces archives tel un album photo et repenser avec tendresse à ces beaux morceaux de nos vies, sans savoir si ils sont vraiment finis et si ils le seront un jour.

Et la symphonie recommence, inlassablement, avec ses fausses notes, que l'on voudra corriger plus tard.

L'entracte est terminé.


AU FOND, RIEN NE CHANGERA JAMAIS, N’EST-CE PAS ?

Ah l'Amour... du grand n'importe quoi quand on ne le contrôle pas hein ?

Une réflexion qui m'est venue ce soir, quand je repensais à une petite Histoire que je connais si bien. Celle que je me conte tous les soirs dans mes moments intimes avec le silence paisible de la nuit. Celle où les aventures se ressemblent sans vraiment être pareilles, celle qui retrace cette fameuse histoire des deux inconnus X et Y. Des inconnus sur lesquels on met des visages familiers, pour que l'Histoire ait un sens.

Dans leurs aventures, X et Y sont libres. Libres de leurs choix, de choisir leur chemin et leur compagnon de route. S'ils se trompent, ils pourront toujours recommencer, non ?

Sauf que quand on essaye d'effacer pour recommencer, ça ne marche pas forcément, presque jamais même. Il y aura toujours une trace, quelque part. Soit on la connait et on vit avec, soit on ne la sait pas encore, soit on la sait mais on cherche à la cacher au plus profond de soi-même, quelque part entre le coin poubelle et la grotte aux trésors.

Et les choses, les trucs, les machins se mêlent à tout ça, lui donnent un peu plus de forme, ou lui en enlèvent.

Certains partent, d'autres restent et d'autres encore viennent.

Les gens, les mots, les maux, les évènements, les souvenirs, le temps, les années, les saisons, les mois, les semaines, les jours, les heures, les minutes, les secondes et enfin l'éternité.

Une éternité dans laquelle s'inscrit cette fameuse Histoire. Au fond rien ne changera jamais, les aventures ne cessent de se ressembler. Il suffit de trouver les bons inconnus pour donner un vrai sens à tout, ou rien. Et en posant que Tout part de Rien, à la fin on se retrouve dans cette boucle infinie, emprisonnés. Il suffit de chercher pour trouver les mots pour ouvrir la grotte et ne pas finir à la poubelle.

L'Amour chez moi c'est un peu ça, un amalgame de choses bizarres générées à partir de rien créant un Tout, qui va finalement errer entre un grand trou vide et froid où se cache un trésor enfoui, et une poubelle.

X.

Le soleil se meurt

Le soleil se meurt,

Autour de lui les feuilles couleurs agrumes tombent et volent sans savoir où aller,

La ville hurle et crache des fumées qui grisent le ciel d’un blanc immaculé.

Les gens courent sans s’arrêter, ils vont toujours tout droit et se jettent dans la bouche du train qui passe, et le train s’en va comme il est venu, comme un oiseau qui vient rapidement prendre une miette abandonnée sur le sol tapissé de feuilles.

Moi je suis là et je regarde le spectacle que la ville m’offre, c’est laid pour certain, mais si beau certains jours, comme ce beau matin d’automne où je me suis assise sur un banc, dans tes bras, avec toi.

Nous étions dans cette ville où l’on n’aperçoit pas le soleil, où ce qui nous reste à voir sont les nuages qui passent, et qui savent qu’un jour eux aussi vont mourir, pour renaître.

Nous faisions partie de ces gens qui courent le matin pour fuir le quotidien et qui rêvent le soir de jours meilleurs.

Nous étions ces amoureux transis sur le banc en face de nous, qui s’enlaçaient sans se douter que nous les observions, il s’aimaient eux aussi sans vraiment savoir à quel point et pourquoi.

Nous étions ces enfants qui couraient sur le parvis, demandant ça et là un tour de manège, nous étions ces êtres innocents qui ne connaissent que les bons côtés d’une vie humaine.

Nous étions ces touristes qui passaient photographier ces arbres que nous connaissons tant, ces arbres aux couleurs de l’automne, si tristes et mélancoliques, nous étions ces arbres.

Nous étions ceux qui filmaient cette ville, ceux qui nous filmaient nous-même, qui créaient notre histoire, qui ne se doutaient pas qu’un jour elle puisse finir, ou ne jamais s’arrêter.

Nous étions surtout les spectateurs de cette vision fantastique de la vie.

Nous étions le soleil qui observait ce ballet étonnant des Hommes et de la Nature et que la Nature et les Hommes admiraient.

Mais Toi tu étais le mien de Soleil, et rien que le mien…

Je te garde dans mon cœur, mais le Soleil se meurt…



C'était si beau :) (à voir aussi les textes du début du blog...)


Ai-je encore ce que je considère comme du talent ?